« La coalition honteuse Samaras-Venizelos en Grèce sera jugée par les électeurs aux élections européennes à venir dans un mois.» a prédit à Prague le 28 avril, le leader de SYRIZA (gauche radicale grecque) candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission. « Le 25 Mai, nous votons pour l’Europe et pour l’amélioration de nos vies », a-t-il ajouté.
Accompagné de Pierre Laurent, le secrétaire général du Parti Communiste Français, Alexis Tsipras a renconté les membres du KSCM, le Parti Communiste de Bohême et Moravie, avant de prononcer un discours à l’Université Charles de Prague et de répondre aux questions des étudiantEs. Le leader de la gauche européenne a dénoncé la politique austéritaire sur le continent européen ainsi que pointé du doigt le chômage et les coupes dans les budgets sociaux dans les pays de l’UE.
En s’y prenant avec véhémence au gouvernement grec, Tsipras s’est indigné : « Quel gouvernement européen peut aujourd’hui tolérer de compter trois millions de gens sans assurance santé, et 60% de la population qui ne va pas se soigner chez le docteur pour des raisons financières ? Et ajouter à cela 30% de chômage ! ». Et d’ajouter, « voilà les raisons pour lesquelles la Gauche Européenne peut créer la surprise lors des élections européennes. »
Tsipras a aussi critiqué vivement son rival Jean-Claude Juncker, Président de l’Eurogroupe de 2005 à 2013 et candidat conservateur du Parti Populaire Européen (PPE) à la Présidence de la Commission européenne. Le trentenaire grec repproche à l’ancien premier ministre du Luxembourg de vouloir se donner une bonne image auprès des peuples grec et chypriote. « Juncker pense vraiment que les Chypriotes ont une mémoire de poisson rouge pour avoir oublier la politique qu’il a menée comme Président de l’Eurogroupe, avec le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel. Cette politique a conduit Chypre dans le gouffre économique. »